Tous les mois, à compter de maintenant, Après-Midi fait appel à un professionnel pour vous concocter une playlist thématique et commentée, à écouter de midi à minuit. Le premier à s’y coller, en ce début novembre, est le producteur parisien LeonxLeon, collectionneur de vinyles, amateur de synthétiseurs et ambassadeur de l’italo disco.
1. Haywoode, Time Like This (1983)
« Super exemple de morceau à l'instrumentale simpliste, très dépouillée, qui allie souvent uniquement basse synthétique et batterie mais qui fonctionne tellement qu’on aimerait qu’il dure deux fois plus longtemps. »
2. MK, Burning (1992)
« Parce qu’il n’y a pas que les sons inconnus dans la vie, ce titre est un véritable anthem de la house. Un morceau intemporel dont les accords légèrement dissonants semblent avoir le pouvoir éternel de réveiller n’importe quel dancefloor. »
3. Glowing Palms, Ask Me After Midnight (2014)
« Le genre de morceau complètement inclassable. On sent bien une influence 80’s/boogie derrière tout ça mais on se dit aussi qu’on n’a clairement jamais entendu ce style de musique. A league of its own, comme dirait un de mes amis d’outre-Manche. »
4. Michael Ozone, Perfect System (2012)
« Au rayon des clips hypnotiques, celui-là est plutôt pas mal. Difficile de croire que ce morceau vient à peine de sortir. Karaoké dans une langue inconnue, effets typographiques 90’s, datamoshing ou art du domptage de l’artefact de compression numérique : dans tous les cas, vous aurez du mal à décrocher. »
5. Moonstarr, C-Minus Particles (2012)
« J’ai entendu ce morceau alors que je me baladais pour la première fois depuis des années chez Colette, ça y a justifié ma visite à 100 % : de la techno onirique, avec un son qui vous donne envie de fermer les yeux et de vous laisser aller. »
6. Julien Love, Baby All The Time (2009)
« Ce morceau est une tuerie totale, il est l’œuvre d’un certain Julien Love qui ne l’a jamais publié ailleurs que sur YouTube. Je me souviens de l’avoir harcelé il y a quelques années ; il m’avait dit que ça devait sortir pour de bon mais depuis, pas de nouvelles. »
Parmi ses influences récentes, il cite l’italo disco, l’electro-boogie ou l’acid house… mais ça aura peut-être changé d’ici à ce que vous lisiez ces lignes : LeonxLeon n’utilise jamais deux fois les mêmes sons afin que chaque morceau ait son propre caractère.
Pour le dernier en date, Beefcake, il s’est focalisé sur les sonorités du synthé emblématique de Yamaha, le DX7 de 1982. Un truc de puriste ? Pas vraiment, il s’agit du premier synthé numérique qui a enterré tous ses concurrents analogiques à sa sortie. Certains le détestent, lui reprochent d’être froid et sans âme, LeonxLeon a préféré le dompter.
Samedi 1er novembre : Discocorico #1 à l'Olympic Café
20, rue Léon – 18e
Samedi 8 novembre : #YOUPI avec Supa Ju, Metrodome et LeonxLeon au Paris Paris
5, avenue de l’Opéra
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